Affût



L'affût, qui est la colonne vertébrale du canon de 75, est un assemblage de nombreuses pièces: 




- deux flasques, en tôle d'acier, sont renforcés à l'avant et à l'arrière et réunies entres eux par des entretoises et une plaque de dessus de flèche. Sur ces flasques sont notamment fixés les couvre-essieux, les poignées de crosse et la bêche de crosse. 


Sur le flasque droit on trouve le levier du crochet de coulisseau (servant à abattre le frein).

La plaque de dessus de flèche porte le coussin sur lequel repose le frein de tir lorsque le canon est en position de route. 


Le flasque de gauche porte les boîtes de commande des mécanismes de pointage en hauteur et en direction. 




Sur l'entretoise avant se trouvent la plaque d'identité de l'affût, les deux embouts de fourreaux ainsi que la chaînette d'attache de refouloir et d'écouvillon. 



A l'arrière des deux flasques on trouve la bêche qui est dotée d'un logement en bronze accueillant l'axe du crochet d'attelage. 


L'affût vu de dessous:

on peut distinguer les entretoises qui sont destinées à renforcer l'affût. Elles supportent certains organes (notamment les mécanisme de frein de roues) et les fourreaux de hampe de refouloir et d'écouvillon.



Les boucliers sont fixés sur les couvre-essieux et sont destinés à protéger les servants des éclats du champ de bataille et du souffle produit au départ du coup. Ils se prolongent à leur partie inférieure par deux boucliers articulés montés sur charnières. Le bouclier de gauche est échancré pour permettre le pointage. Le bouclier de droite est relié au flasque par un arc-boutant (sur le bouclier modèle 1897, l'arc boutant est sur le bouclier de gauche). 

Il existe plusieurs modèles de boucliers: 

- les boucliers modèle 1897 sont ceux encore visibles sur les canons au début du siècle. Ils sont caractérisés par une certaine fragilité et une tendance à se déformer à cause des chocs et vibrations. Le bouclier de gauche possède un arc boutant de renfort et il n'est pas relié au bouclier de droite. 



- les boucliers modèles 1909, en acier spécial, remplacent progressivement les modèles 1897. Ils diffèrent par une traverse d'écartement amovible qui les relie à leur partie supérieure. Ils sont également renforcés en haut et en bas par des cornières. 



- L'essieu tubulaire est fileté sur une partie de sa longueur; de part et d'autre du filetage sont deux parties cylindriques, celle de droite portant une rainure dans laquelle s'engage une nervure du couvre-essieu correspondant; cette disposition a pour but d'empêcher l'essieu de tourner.

L'essieu se termine par les fusées coniques et inclinées, avec les logements des esses. Les roues sont maintenues sur les fusées d'essieu par les manchons à coupelle dont la gorge circulaire sert de guide aux fourches de montant du frein de roues et par les rondelles à coupelle à gradins. 


Entre la roue et le manchon à coupelle d'une part, la rondelle à coupelle à gradins d'autre part, sont interposées des garnitures en cuir. Une esse à anneau engagée dans le trou d'esse de l'essieu maintient la roue.






- Les roues, fixées sur les fusées, existent en plusieurs modèles: 

- la roue n° 7 est composée de 7 jantes en bois maintenues par un cercle en acier et de 14 rais en bois. Les rais sont accolés au centre sur le moyeu de roue. A l'intérieur de ce moyeu se trouve une douille mobile en bronze qui prend place sur la fusée de l'essieu. 



- la roue n° 7 renforcée comporte des sabots métalliques de bout de rais rivés sur les jantes. Les jantes sont reliées entre elles par des couvre-joints boulonnés sur le cercle. 



- la roue n° 7 C renforcée diffère par la présence de seulement deux jantes en bois cintré au lieu de 7.