Les poèmes et chants à la gloire du canon de 75 modèle 1897
Chant de 1914-1918: "Le 75... ça c’est à nous !"
Paroles Eugène Joullot musique Eugène Rossi
Vous avez certainement
Messieurs les allemands
Invente de kolossal’s machines
Avec lesquelles j’imagine
Vous pensiez terroriser les brav’s gens
Vos hangars étaient pleins De taub’s et de zepp’lins
Qui tuent si bien les enfants et les femmes
Enfin comme ultime réclame
Vous aviez l’quatr’cent vingt
Mais nous avons dans tous les cas
N’l’oubliez pas L’soixant’quinze
Ce mignon petit joujou
C’canon là c’est un bijou
Quand il tire Il ne rat’ jamais son coup
On peut l’dire
Le soixant’ quinze ça c’est à nous
Avec lesquelles j’imagine
Vous pensiez terroriser les brav’s gens
Vos hangars étaient pleins De taub’s et de zepp’lins
Qui tuent si bien les enfants et les femmes
Enfin comme ultime réclame
Vous aviez l’quatr’cent vingt
Mais nous avons dans tous les cas
N’l’oubliez pas L’soixant’quinze
Ce mignon petit joujou
C’canon là c’est un bijou
Quand il tire Il ne rat’ jamais son coup
On peut l’dire
Le soixant’ quinze ça c’est à nous
"Au Glorieux 75" Bon point patriotique distribué dans les écoles primaires
par Léonce de la Berthellière, membre de "La Patrie à l'Ecole"
Sainte-Claire Deville, ô radieux génie !
Deport, que la mémoire à jamais soit bénie !
Et toi, soixante-quinze, ô leur fils glorieux !
Pourrions-nous oublier tes exploits merveilleux ?
Car, pour mieux écraser ces montres, ces vipères,
Tu vins les foudroyer jusque dans leurs repaires
Les frapper d'épouvante, et dans tous les combats
Hurler à pleins poumons: "Ils ne passeront pas"
Poème "Notre 75"
par M. ALBERT LAMBERT Fils, de la Comédie française
Il s'impose à notre pensée,
Le nom du canon glorieux
Dont la redoutable portée
Rend nos soldats victorieux!
Dans la tranchée, à la bataille,
Le bon 75 est roi...
Et, lorsqu'il crache sa mitraille,
L'ennemi frissonne d'effroi.
Il porte chez lui ses ravages,
- Juste vengeance des outrages
D'aussi misérables bandits!
Sur les bords chéris de la Marne
- Ce nom si doux à notre coeur-
C'est lui qui, sans trêve, s'acharne
Contre le flot envahisseur.
De Von Kluck la horde barbare,
Prête à se ruer sur Paris
Trouve, enfin, l'obstacle qui barre,
A jamais ses desseins maudits.
Sous sa protection, l'armée,
Dont l'héroïsme n'est plus vain,
Se sent, dès lors, électrisée
Et donne un effort surhumain.
Dans l'Aisne, dans la Somme, en Flandre,
Du 75 le fer
Fauche tout, puis va se répandre
En sanglants éclats sur l'Yser...
Hélas! est-il permis qu'on prône
D'aussi terribles résultats ?
Oui ! puisqu'il faut saper le trône
De deux sinistres potentats.
A l'oeuvre civilisatrice
La noble Angleterre a souscrit,
Et le Tsar, épris de justice,
Apporta son puissant rescrit,
Quant à l'émouvante Belgique,
Au nôtre, désormais, historique,
Doit nous unir jusqu'à la mort!
Vive donc l'engin tutélaire
Qui veille sur nos combattants,
Et qui délivrera la terre
D'un joug abhorré, pour longtemps!
Gloire, enfin, au savant habile,
Albert Deport, son créateur,
Dont fut Sainte-Claire-Deville